Après un premier été de navigation en Méditerranée, nous avons décidé d’un refit important compte-tenu de notre projet de voyage hauturier.
Les maitres mots de ce refit étaient pour nous : simplicité – légèreté – autonomie.
Le chantier choisi a été Navibois à Sète, et nous ne l’avons jamais regretté, devant les compétences de Guillaume Chirié et de son équipe, leur disponibilité, leur conseils, leur gentillesse et la bonne ambiance régnant sur le chantier, sans oublier la chèvre naine qui vivait près du chantier !!
L’allongement et l’élargissement des jupes arrières a constitué le poste le plus important de ce refit, avec la construction d’un bimini rigide pour le confort et la sécurité lors des manoeuvres de GV et qui a permis de rajouter 2 panneaux solaires.
La mise en place d’une passerelle centrale large a permis de mieux tendre les 2 trampolines de l’avant et de reculer le mouillage au pied de mât pour mieux centrer les poids.
Un poste de barre dans le cockpit a été créé à bâbord, avec une transmission par drosses et une barre à roue pour barrer dans le confort en transat.
Pour améliorer l’angle de tire du génois, les rails de génois ont été déplacés et rentrés sur le rouf, ce qui a permis aussi une circulation plus aisée entre le cockpit et les passavants.
Le chantier a également re-dessiné le portique arrière supportant 4 panneaux solaires de 100 W en y intégrant les bossoirs d’annexe, l’ancien portique n’étant pas très stable.
Des nouveaux hublots ouvrants ont été installés dans le carré et les cabines arrières pour l’aération.
Nous avons repris nous-mêmes avec des amis tout l’aménagement intérieur : salle d’eau, cuisine, distribution et meubles du carré, table à carte, rangements des cabines arrières, etc….
La « démolition » s’est avérée, comme d’habitude, beaucoup plus rapide et facile que la rénovation ensuite ! Pratiquement tous nos week-ends de novembre 2016 à mai 2017 y ont été consacrés. Si Corine a la (mauvaise) habitude de rénover des maisons, elle ne se doutait pas de la complexité d’une rénovation de moins de 30 m2 dans un bateau. Nous avons donc démarré avec stoïcisme pour Jean-Pierre et enthousiasme pour Corine l’arrachage des tissus du carré et des planchers, la stratification des portes, l’installation d’un congélateur et la rénovation de tout ce qui pouvait être démonté et remplacé (de la douche à la table à carte…..).
Le résultat nous plaît assurément (comme tout bon propriétaire amoureux de son bateau) et correspond en tout cas à nos envies pour vivre à bord sous les tropiques.
Certains jours passés dans les vapeurs d’époxy, le ponçage des coques ou le froid de la tramontane d’hiver étaient difficiles ou pénibles, mais ont permis aussi de faire de belles rencontres, comme ce couple venu acheter un cata, heureux de l’avoir enfin trouvé et tellement déçu après la volte-face de son propriétaire. Nous avons appris plus tard qu’ils avaient trouvé le cata de leur rêve et pu partir pour un tour du monde (lien inertnet sur leur site). Et Laurent et son bateau jaune Texas, grand navigateur modeste et tellement compétent pour ce qui touche la mer et les bateaux et qui nous a donné tant d’informations sur les transats et les escales ! A bientôt au Brésil ou en Bretagne ?
Pendant tout le chantier, notre base arrière s’est installée au restaurant l’Escale à Balaruc-les-Bains surtout dans les moments pénibles, ou les propriétaires Magali et Stéphane nous ont toujours accueillis à bras ouverts, malgré nos mains toujours blanches de peinture et nos figures encore bleues de vieille sous-marine poncée inlassablement ! La seiche à la plancha, la salade Thaï ou le camembert au miel et thym nous redonnaient le moral quand il fallait. Leur amour de l’Asie et des voyages nous a permis de rêver ensemble aux prochaines destinations. Peut-être un jour nous reverrons-nous en Indonésie ou aux Philippines ?
Enfin, à l’Ascension 2017, Talulah était remis à l’eau, prêt pour quelques saisons en Méditerranée avant l’Atlantique puis le Pacifique, prévus qu’à partir de 2023, travail oblige !