Départ de SAL et cap sur SAO  Nicolau, plus à l’ouest . C’est une île montagneuse et plus verte que Sal. On quitte le port de La Palmeira l’après-midi pour naviguer de nuit . On a 95 miles à faire et on veut arriver au petit matin au mouillage de Tarrafal. Le vent prévu est faible, mais en mer c’est 16-20 noeuds qui nous accueillent. Alizés du Nord Est bien établis! On cherche à ralentir le bateau qui avance tranquillement à 8-10 noeuds pour ne pas arriver de nuit !!! Grand-voile a 1 ris et génois un peu roulé, on calme le jeu, d’autant plus que la mer resteassez forte et tape sous le bateau. On est à 90 degrés du vent et on se fait bien secoués .L’hydrogenerateur se fait encore la malle !!! Il faut résoudre ce problème avant la transat pour avoir assez de jus pour le pilote automatique et le radar la nuit.Au petit matin, on contourne les hauts fonds du sud de l’île par vent enfin faible et on rejoint Tarrafal au moteur. Mouillage à côté du port des ferries, à côté des barques de pêcheurs et de chalutiers en piteux état comme à Sal, mais qui rapportent des tas de thons et d’autres poissons tous les jours
Tarrafal est une ville plus grande que La Palmeira, très animée quand le ferry accoste et que tous les commerçants rentrent leurs commandes, mais peut-être moins chaleureuse que Sal.
Avec Nelson, rencontré sur la plage, comme guide et taxi, on fait une belle journée de rando sur le point culminant de l’île, le Monte Gordo, et on découvre l’intérieur de l’île, avec ses vallées très vertes, pitons volcaniques et côte au vent pilonnée par la houle. La capitale de l’île, Ribeiro Brava est dans un ancien cratère au centre de l’île, une petite ville très tranquille, mais c’est dimanche. Journée de repos, on peaufine l’hydrogènerateur, indispensable pour avoir l’électricité la nuit pour le pilote automatique et les instruments, grand rangement et lavage du bateau, et on prépare la suite. Les infos sur Mindelo, notre prochaine escale ne sont pas bonnes: vols sur tous les bateaux, même la nuit avec les propriétaires à bord, et même s’ils ont des chiens. Pas envie d’être gazes la nuit , et oui c’est comme ça qu’il font pour piller quand on dort! Alors mourir de chaud hublots fermés ou partir, le choix est vite fait. On ne pourra pas laisser le bateau tranquille pour visiter la belle île de Sao Anto à côté, même à la journée.
Comme la devise du Cap Vert: No Stress, est devenue la nôtre, on change tout et on part à Boa Vista, de l’autre côté de l’archipel pour 15 jours de wingfoil et de farniente.
Un dernier thon acheté au Pecheur qui passe à côté du bateau avec son butin du jour, et c’est parti pour 100 miles à l’envers. Une nuit sans lune ou l’on cherche à ralentir Talulah car le port de Sal Rei est trop dangereux d’accès la nuit et au petit matin Boa Vista se réveille dans la brume.