• Nous serons ensuite tous les quatre jusqu’au Cap vert .
    (JP): on avait peu de choix pour descendre à Gibraltar et de sortir de Méditerranée avec du vent d’est portant. Il fallait partir dans la petole, et de la pétole, il y en a eu. Record de Talulah de route au moteur : 723 miles non stop moteur !😭😭.
    La vie des 2 loups de mer s’organise vite à bord sans manœuvre à faire ! Sieste, repas et quarts de veille de nuit. On est sage, pas d’apéro, les 2 bières du bord sont réservés pour l’arrivée à Gibraltar.
    P’tit stop de formule 1 à San Antonio d’Ibiza pour un complément de fuel par sécurité. 40 min, compris . le marinero veut nous faire rentrer dans une place de 8m de large pour notre largeur de 7,40m. Contrat rempli sans égratignure pour Talulah, ouf!
    Il nous faudra 5 jours, 3 heures et 727 miles pour passer le Rocher et mouiller côté espagnol à la Linea après avoir refait les pleins pour la suite côté anglais, détaxé. Pour 300 litres de gasoil, on a un fuel à 1,20€.
    Enfin la bière, cadeau d’Arthur, super bonne et bien appréciée.
    Lavage-ménage du bateau, sieste.
    Le lendemain, on pose Talulah à la marina Alcaiseda pour embarquer facilement Corine et Aline le soir. Marina très chic, pas chère par rapport à la France. Gros travail météo pour des routages permettant d’éviter les 2 dépressions qui doivent nous tomber dessus en Atlantique. On aura un couloir sans vent, encore, le long du Maroc.
    A 23h, arrivée de nos sirènes, , on s’installe et on prépare au petit matin la traversée du détroit. Au revoir la Méditerranée pour plusieurs années.

Départ ce jeudi 12 octobre a11h pour la traversée du détroit. On est plutôt sereins par rapport aux attaques d’orques qui semblent avoir désertés Gibraltar pour se concentrer au nord du Portugal où il y a eu deux attaques avant hier. On coupe quand même le sondeur et on garde de quoi les éloigner: des grenades de paint ball !! Un bon vent de 25 à 30 noeuds nous permet de traverser rapidement et après 4 h de navigation nous voilà au niveau de cap spartel et en atlantique.
Vendredi et samedi sont calmes peu de vent on alterne entre voiles, moteurs, on lit, on dort , les quarts sont cool.
Pour l’anecdote : en se réveillant ce matin un banc de dauphins est venu nous voir et nous montrer qu’on traînait un filet dérivant . Tandis que certains jouaient avec nous à l’avant, d’autres sont restés sur les jupes arrières pour nous montrer le filet ! Dès qu’on l’a vu, ils sont partis tranquillement !!
Ni une ni deux on met bateau face au vent , on s’en libère et Jean Pierre plonge pour vérifier les hélices et les safrans..😀 ras on repart.

Il nous reste encore 300 miles pour Tenerife arrivée prévue mardi soir ou mercredi car la pétole s’installe ici aussi !!!
Un petit mot sur Starlink : internet comme à la maison, on peut téléphoner par what ´app, prendre mails, météo ect . C’est très sécurisant et aussi très agréable de pouvoir communiquer en traversée 🤗

Pour les 100 derniers miles avant Tenerife : Nuit de Warriors, après ce Jour de Pépère de ce lundi 16 octobre, Talulah a décidé de se réveiller et de suivre son ADN de catamaran rapide. Après une matinée au moteur sur mer plate, et libéré de la ligne flottante pêchée dans la nuit par les 2 safrans (merci les dauphins de nous l’avoir montré), le vent est rentré de l’ouest dans l’après-midi. Mise en condition de manœuvre rapide pour l’équipage, avec 8 changements de voiles d’avant en 10h ( génois, gennaker, Sip assymetrique puis symétrique, avant de redescendre toute la gamme et finir au moteur à 5 heures du mat. Ballet à la frontale sur le trampoline, étrange sensation de puissance et d’angoisse de foncer à 10-12 noeuds dans le noir total car pas de lune, surfs et moyenne de 8,5 noeuds sur 10h. Nouveau record pour ce début de voyage : 16,9 noeuds.Petit matin, la mer se calme, le vent tombe et les pépères retrouvent la risée Volvo, qui marchent super bien sans prendre d’eau dans les échappements depuis les travaux d’Alain.
Coucher de soleil en cours, arrivée demain midi à Tenerife pour s’abriter de la dépression qui va menacer les jours prochains.
Après une dernière nuit bien ventée et mer bien brassante , au près, nous arrivons à la Marina porto Radazul a 12h . L’accueil est agréable et nous nous posons pour les six prochains jours pour visiter l’île.