SUITE DU FEUILLETON MOTEUR……..; SUITE ET FIN !

Donc, train jusqu’à Messine ce vendredi 8 juillet pour que la pièce puisse être montée sur le moteur. On connaît maintenant le chemin de la gare, et avec les vélos, c’est facile. Idem dans Messine, on devient des habitués du centre-ville. Remise de la pièce, ils nous promettent d’intervenir lundi soir ou mardi sur le bateau. On rêve déjà d’un départ matin à l’aube pour la Grèce. Mais lundi, ne voyant rien venir, on les appelle par les gens de la marina : et là, nouvelle douche froide : « un ressort est décalibré » (ou cassé, ou perdu, ou ????,), ils en ont commandé un autre à Bologne, et ils viendront mercredi !!!!! Là, le moral en prend un coup et il faudra toute une bouteille de blanc sicilien pour que Talulah ne soit pas sabordé ce soir-là.
Mercredi 13 juillet, ça fait juste un mois que nous sommes immobilisés à Milazzo. Pas de nouvelles des mécanos et personne ne répond. Finalement, un message de la secrétaire sympa qui parle anglais nous explique qu’ils ont eu une urgence et qu’il viendront …… demain matin sans faute!! 2eme bouteille de blanc indispensable et restaurant sicilien agréable et de bon niveau pour tenter d’oublier tout ça (le Degus, à côté de l’entrée du château historique)
Le 14 juillet sera notre délivrance : ils arrivent effectivement le matin, le moteur est prêt et commence le remontage. Enfin, on ré-démonte le moteur sur le pont puisque il ne passe pas par le capot de pont ni par la porte de la cabine (deculassage en 15 minutes, ils savent faire). Palan avec la bôme pour descendre le moteur dans la cabine, on est rodé. Remontage du moteur dans la cabine, réalignement avec l’inverseur, on remonte tous les tuyaux, fils, câbles, filtres, etc……. Et miracle : tout marche,  comme un neuf. Vérifications des circuits et des niveaux, RAS. Les mécanos nous quittent, on débranche le bateau du quai, on charge les vélos après avoir payé un mois de marina, et cap sur Messine, pour passer de Charybe en Scilla. Et Boum : après 10 minutes de moteur : arrêt brusque du moteur refait.
Pensant qu’on a dû vraiment faire des choses pas belles dans une vie antérieure, appel des mécanos et retour à la marina sur un moteur. Ils montent à bord, inquiets et pas fiers. Check-up du moteur et bingo: le diagnostic : l’échappement était mal remonté et appuie sur le câble de l’étouffoir du moteur et le fait arrêter. Réparation en 2 minutes, petit tour en mer avec les mécanos un peu vexés qui veulent s’assurer que cette fois tout va bien : c’est bon.
Et donc départ sur les chapeaux de roues pour Messine à 16h passées pour franchir le détroit avant la nuit et traverser la mer ionienne pour rejoindre Pylos dans le Péloponnèse..
on est partis pour 48 h de traversée à 7 noeuds de moyenne. On a 350 miles nautiques à parcourir ce qui correspond 630 km.
On passe le détroit de messine à 19 heures : le courant a Scylla n’est pas une légende. Gros trafic on comprend pourquoi il est préférable de l’éviter de nuit .
On en sort à 21 h la nuit arrive et il nous reste 300miles a faire.
A deux on prend chacun des quarts de deux heures . On s’organise pour les repas en général avant afin d’éviter de cuisiner quand ça brasse trop. Mais Corine décide quand même de faire une ratatouille avec poulet au curry pour s’occuper !! Délicieux
Au final on a passé la première nuit au moteur faute de vent . Puis le vendredi matin petite brise de nord à 8 noeuds parfois jusqu’à 10
: pas énorme mais on envoie le genaker( grosse voile d’avant , plus grande que le génois )

A 90 degrés du vent on avance à 7 noeuds : c’est cool et ce petit vent régulier nous emmène en vue des côtes du Péloponnèse. La nuit sous pleine lune et gennaker est magique, en plus on avance à 8-9 noeuds. On finit au moteur les 50 derniers miles dans la petole .

On rejoint Alain et Aline qui nous attendent maintenant depuis une semaine à Pylos.

Samedi à 17 heures après 48 h de traversée, nous jetons l’ancre dans la baie bien protégée.
De pylos . Au programme : petite taverne et apéro !