L’alizé du Nord est s’annonce régulier pour les 10 jours à venir entre 15 et 20 noeuds alors on se fait un routage avec le logiciel de navigation OCTOPUS celui utilisé par les navigateurs du Vendée Globe,, on l’a retenu parce qu’il nous remet aussi de calculer les polaires de vitesse de Talulah. On 774 a parcourir soit en km 1400.
Branle-bas de combat à 6:30 du matin ce 2 novembre. Comme on avait remarqué la veille, le vent de nord-est qui souffle en cette saison entre les îles des Canaries se calme le nuit et revient en force à partir de 7 heures du matin. Décision donc de partir de La Escata avant, l’espace n’étant pas large entre les pontons. Sortie sans difficulté, on metl’hydrogenerateur a l’eau pour les 4-5 jours de mer qui nous attendent…. Et on le ressort vite car la pression de l’eau avec la vitesse le fait sortir de l’eau et quitter Talulah ! Mauvaise nouvelle pour les recharges de batteries en navigation la nuit.
Début de traversée sous grand-voile 1ris et génois, puis gennaker une fois la survente entre les îles passée. La mer est chaotique et difficile à supporter. Les vagues croisées tapent dans les coques et sous la nacelle mais Talulah nous fait une belle moyenne de 8,4 noeuds comme un grand. Le vent monte à 20 noeuds et le gennaker nous fait un beau coquetier à l’affalage !! On le range en vrac et on verra au Cap-Vert comment démêler tout ça.
Un premier essai d’immobilisation de l’hydrogènerateur avec des bouts est un échec. Il saute comme un cabri sur les vagues : le système de blocage est vraiment léger. On verra aussi plus tard.
Première nuit et 2eme jour de traversée difficiles vu l’état de la mer. On décide de se mettre quasi vent arrière pour être dans le sens des vagues et on bricole un système avec les bras de spi pour mettre la trinquette en ciseaux : ça marche, on est ralenti mais on peut passer une deuxième nuit plus calme.
Troisième jour sous le soleil, mer mieux ordonnée et vent médium 15 noeuds , grand largue sous génois et GV haute. Repos et bronzage. On récupère nos premiers poissons volants le matin sur le trampoline.
Au vu des bonnes moyennes sauf sous trinquette, on navigue sous grand-voile haute et génois pour arriver vite malgré l’inconfort de la mer qui tape toujours. Une vingtaine de poissons volants atterrissent chaque nuit sur le bateau, dans le trampoline avant, la grand-voile ou l’annexe. Bilan : des journées à 180-190 miles, et une arrivée le 6/11 en 4 jours et 5h à Palmeira, port de pêche super sympa et authentique, la vraie Afrique qui vous saute à la figure. Mouillage compliqué au début car on coince l’ancre, deuxième mouillage et …..dodo.
Première bière africaine le soir avec les pêcheurs qui ramènent des tonnes de poissons et des thons superbes par des petites barques, puis on rencontre Jair qui va nous aider à organiser la découverte de Sal.